Place à la parole…
Benoît Fromage a créé un outil idéal pour « libérer » la parole. Bien qu’inspiré du test de l’arbre, il ne s’agit plus ici « d’interpréter » le dessin, mais au travers des comparaisons entre les arbres dessinés de se mettre à l’écoute – on pense ici aux techniques d’explicitation – du récit. Un protocole très précis permet à la personne d’avancer dans sa narration. Comme le souligne Benoît Fromage « quand une personne dessine un arbre, elle se dessine, et quand elle raconte l’arbre dessiné, elle se raconte ».
Au croisement entre les méthodes projectives et la psychologie positive, l’Epreuve des Trois Arbres est un outil unique conçu pour permettre à la personne de parler librement de sa situation. Il est demandé non seulement de dessiner des arbres mais aussi de raconter leurs histoires selon un protocole très précis faisant appel aux techniques d’explicitation. Le thème de l’arbre favorise l’exposé des ressources subjectives car comme le souligne le Pr B. Fromage « quand une personne dessine un arbre, elle se dessine et quand elle raconte l’arbre dessiné, elle se raconte ».
L’Epreuve des Trois Arbres est utilisée pour des démarches de bilan à tous les âges de la vie, du jeune enfant à la personne âgée, dans des domaines variés : orientation scolaire et professionnelle, conseil, rééducation, psychopathologie, accidentologie, développement personnel, thérapie, accompagnement de fin de vie... L’approche n’est pas normative car elle identifie les ressources subjectives à partir du point de vue développé par la personne sur sa situation.
Aussi de nombreuses situations peuvent être travaillées comme celles se rapportant à des événements de l’histoire personnelle (trauma, manques, répétitions, inhibitions…), à des situations d’échec (scolaire, professionnel, conjugal…), de stress et d’épuisement (professionnel, interpersonnel…), d’élaboration de projet (d’orientation, professionnel, de retraite, familial, d’insertion, de fin de vie…)
Fondamentalement la personne ne peut être découpée en problèmes et elle dispose dans le présent de ressources pour élaborer le passé et construire l’avenir.
Au long du protocole, l’identification à l’arbre dessiné et raconté permet d’exprimer dans un cadre structuré et cohérent des éléments profonds de la vie intérieure. Le principe de polarisation installé au moyen des arbres de cauchemar et de rêve met en scène le discours intérieur.
La projection, l’anticipation et l’imagination sont tour à tour sollicités méthodiquement pour extérioriser des réalités internes et commencer à transformer la relation entretenue avec ces contenus.
Cette méthodologie est conçue pour aider à restaurer une capacité d’action de la personne sur sa propre vie. Le départ est non une conception prédéterminée du problème, mais le point de vue de la personne exprimé par l’intermédiaire de l’arbre.
Son propos de développe dans le protocole sans jugement ni évaluation. La plasticité de l’arbre autorise la formulation d’un grand nombre de problématiques en langage analogique.
L’enjeu pour le professionnel est de comprendre la situation et les ressources qu’elle recèle selon le point de vue de la personne exprimé en « langage arbre ». L’apprentissage consiste alors à ne pas interpréter et évaluer en référence à des catégories psychologiques mais à utiliser l’arbre comme médiation.